Centre Bouddhiste à Sanary Sur Mer RABTEN DJANGTCHOUB LING: conférence :

samedi 3 décembre 2011

conférence :

Quelle motivation instaurer en notre esprit pour donner un sens à notre vie humaine ?

par Upasìka Marie-Thérèse Guettab (Paris)

C'est grâce à une juste motivation que nous pouvons faire de nos actes les causes menant à la réalisation de nos objectifs spirituels. Les enseignements bouddhistes de la Voie Progressive vers l'Eveil, structurés en trois niveaux de motivation, permettent une évolution graduelle de la pensée ainsi conduite aux aspirations altruistes les plus élevées, par étapes successives du cheminement méditatif.

GONSAR TOULKOU RINPOTCHE

Gonsar Toulkou Rinpotché

A l'époque du 7e Dalaï-Lama, un jeune homme vient de l'Amdo et demande à être admis dans la maison de ses compatriotes, au monastère de Sera. Son apparence est si misérable, qu'il se voit refuser l'accès. Alors qu'il vient de quitter ce lieu, il rencontre une vieille femme sur la route menant au monastère. Elle lui conseille de réitérer sa demande auprès de la maison de Tchadrel et lui assure qu'il y sera admis. Il suit le conseil, est admis comme élève et montre un vif intérêt pour les études. On lui reconnaît bientôt les capacités extraordinaires d'un grand maître. Il gagne une grande notorieté sous le nom de maître Ngawang Theundrup et il sert de manière incomparable les enseignements de Bouddha en tant qu'abbé du monastère de Sera Djé, de même qu'en tant qu'enseignant de S.S. le 8e Dalaï-Lama. Il passe beaucoup de temps en méditation dans une caverne située dans les montagnes proches de Lhassa, où par la suite sera construit le monastère de Gonsar. Les gens de Lhassa surnomment alors le maître "le Lama du nouveau monastère", "Lama Gonsar". Ce nom est resté dans la lignée des Gonsar Rinpotchés jusqu'à aujourd'hui.
Le quatrième Gonsar Rinpotché, incarnation précédant l'actuelle, étudie à nouveau au monastère de Sera. Après avoir achevé ses études et obtenu déjà à l'âge de vingt ans le titre de Guéshé (docteur en philosophie), il part pour la Mongolie où il devient un des maîtres bouddhistes les plus réputés de notre époque. Il y enseigne pendant plus de trente ans et met en oeuvre ses pouvoirs surnaturels pour venir en aide aux populations pendant l'époque communiste. Ainsi, il est très aimé du peuple et presque tous les maîtres contemporains de Mongolie furent ses élèves.
L'actuel Gonsar Toulkou Rinpotché est né en 1949 à Schigatsé au Tibet, dans une ancienne famille princière de la lignée des rois tibétains. Son père était Gouverneur de la Province de Tsang, au Tibet occidental. A l'âge de trois ans,Gonsar Rinpotché est reconnu cinquième réincarnation de la lignée des Gonsar Rinpotchés, confirmé par S.S. le 14. Dalaï-Lama. A l'âge de six ans, il entre au monastère de Sera. Dès le début, il est élevé et instruit par les bons soins de Guéshé Rabten Rinpotché. Gonsar T. Rinpotché reçoit une grande quantité d'enseignements et de transmissions, par S.S. le Dalaï-Lama ainsi que par d'autres éminents maîtres, en particulier par Kyabdje Tridjang Rinpotché et par Guéshé Rabten Rinpotché.
Lorsqu'en 1959, il doit quitter le Tibet, il s'établit en Inde avec Guéshé Rabten Rinpotché où il poursuit ses études. Il apprend l'anglais et le hindi. En 1969, il commence à traduire en anglais les enseignements de Guéshé Rabten Rinpotché pour les étudiants occidentaux.
Après le décès du Vénérable Guéshé Rabten en 1986, Gonsar Rinpotché reprend toutes les tâches de son maître. Après avoir passé trente-trois ans à ses côtés comme son "disciple de coeur", il poursuit toutes ses activités et les développe. Actuellement, Gonsar Toulkou Rinpotché est abbé et directeur du Centres Rabten: Rabten Choeling (Mont-Pèlerin), Tashi Rabten (Feldkirch), Grinzens, Munich, Hongrie, Tchèquie et Sanary. Il donne régulièrement des enseignements en anglais et en tibétain.
Le premier Gonsar Rinpotché était réputé pour ses enseignements particulièrement profonds et vastes portant sur la Voie progressive menant à l'Eveil complet (Lamrim). Le Gonsar Rinpotché actuel, quant à lui, est réputé pour être un des très rares maîtres contemporains capables de donner un enseignement inspirant et transformateur au sujet de chaque aspect des enseignements de Bouddha.

FONDATEUR DES CENTRES RABTEN

Guéshé Rabten Rinpotché

Dès ma tendre enfance, je rencontrais des religieux vêtus de couleur bordeaux qui revenaient des grandes universités monastiques situées près de Lhassa. Je les admirais beaucoup. A d'autres moments, je visitais le grand centre de ma région et lorsque j'observais les moines qui débattaient, je me sentais irrépressiblement attiré. Vers l'âge de quinze ans, j'ai commencé à remarquer à quel point leurs vies étaient simples, pures et efficaces. En comparaison, je pouvais constater combien mon existence était compliquée et demandait un renouvellement sempiternel des mêmes tâches quotidiennes. Afin de pouvoir un jour être compté parmi les moines qualifiés du monastère de Dhargyé, situé aux environs, il fallait passer pour le moins trois ou quatre années à étudier les enseignements du Bouddha et à entraîner son esprit dans une des trois importantes universités sises près de Lhassa. Dans l'intention de devenir ainsi un étudiant de la communauté de Dhargyé, je décidai de me rendre à une de ces universités monastiques. Cependant, ayant à l'époque environ dix-sept ans, je n'ambitionnais pas du tout de devenir un grand érudit du Dharma. Extrait de la biographie de Guéshé Rabten, "vie et enseignements de Guéshé Rabten", Edition Rabten, 1991
A dix-huit ans, Guéshé Rabten entreprend un voyage de trois mois depuis son lieu de naissance situé au Tibet oriental jusqu'à Lhassa, située au Tibet central. Il devient moine à l'université monastique de Sera. Ses enseignants et camarades sont rapidement attentifs à ses qualités remarquables. Les pénibles efforts incroyables qu'il a dû accomplir pour mener à bien ses études et intenses méditations, lui valent le surnom admiratif de Milarepa.
Il fut aussi comparé à Dharmakirti, le grand logicien bouddhiste, en raison de la clarté et de la précision de ses débats logiques. Après avoir étudié pendant environ vingt ans, il réussit les examens de Guéshé en précédant les moines des trois grands monastères. Ses examinateurs et S.S. le Dalaï-Lama lui attribuent alors le titre de Guéshé Lharampa, le degré et l'honneur les plus élevés qui puissent être décerner.
En 1964, Gueshé Rabten est nommé pour servir en tant qu'assistant philosophique à S.S. le Dalaï-Lama. En 1969, ce dernier lui envoie les premiers étudiants occidentaux. En 1975, il demande à Gueshé de se rendre dans le monastère tibétain de Rikon, en Suisse, pour y prendre fonction d'abbé, afin de répondre à la demande insistante des nombreux étudiants occidentaux.Gueshé ayant à cette époque déjà de très nombreux étudiants dans la grande université monastique en Inde, que son maître Kyabdje Tridjang Rinpotché était très âgé et que par ailleurs il n'était aucunement intéressé ni par l'argent ni par le confort occidental, il décide donc de rester en Inde. Ce n'est que lorsque son maître le rend attentif à l'effet particulièrement bénéfique que son enseignement aurait sur les occidentaux et qu'il lui demanda de répondre positivement à cette requête, que Guéshé finalement y consent.
Guéshé fut le premier maître bouddhiste à introduire en Occident les études complètes de la tradition Vinaya, ainsi que l'étude sans faille des grands traités philosophiques du Bouddhisme. Ainsi, Guéshé fut le pionnier de la pratique complète et vaste des enseignements de Bouddha en Occident. Beaucoup des maîtres qui sont connus en Occident furent des élèves de Guéshé : Gonsar T. Rinpotché, Khamloung Rinpotché, Sherpa Rinpotché, Tomthog Rinpotché, Zopa Rinpotché, Lama Yeshé, Guéshé Penba, Guéshé Tenzin Geunpo, Guéshé Thoubten Ngawang, Guéshé Thoubten Trinley, etc.
Guéshé Rinpotché savait comme personne rendre les pensées de Bouddha accessibles aux auditeurs, qu'ils viennent de l'Occident ou de l'Orient. Quiconque écoutait ses paroles ressentait que les confusions cédaient et qu'une clarté et une paix indescriptibles s'épanouissaient dans son esprit. Son exemple encourageait tout un chacun à adopter spontanément un comportement sincère. Lorsqu'il donnaient des explications, les élèves avaient le sentiment d'entendre une description du passé, du présent et du futur ainsi que de leurs secrets les plus intérieurs, comme si tout se trouvait placé sur la paume de la main de Guéshé.
En 1977, Guéshé fonde le Centre des Hautes Etudes Tibétaines Rabten Choeling au-dessus du lac Léman (Tharpa Choeling à l'origine), puis le Centre Tibétain à Hambourg, Tashi Rabten à Feldkirch, Puntsog Rabten à Munich et Gephel Ling à Milan.

La réincarnation d'un très grand maître

Rabten Toulkou Rinpotché

Lorsque Guéshé meurt en 1986, ses élèves perçoivent de manière impressionnante les signes extraordinaires qui accompagnent le départ d'un maître accompli. Dans les mois qui suivent son décès, beaucoup d'entre eux auront l'impression que Gueshé leur est inhabituellement proche dans leurs méditations. Gonsar Rinpotché, l'élève le plus cher et le plus proche de Guéshé Rabten, trouve la réincarnation de Guéshé trois ans plus tard, à partir de trois sources indépendantes. Elle est confirmée par S.S. le Dalaï-Lama comme étant la réincarnation sans faute de Guéshé Rabten.
Au printemps 1998, âgé de 10 ans, Rabten Rinpotché donne ses premiers enseignements au monastère de Rabten Choeling à un groupe de deux cents personnes. De manière imprévue et improvisée, le jeune Rinpotché donne des conseils sur la prise de refuge. Il parle dans le style clair et marquant par lequel se caractérisait Guéshé Rabten. Les auditeurs spnt alors profondément impressionnés et beaucoup des anciens élèves de Guéshé Rinpotchéont les larmes aux yeux.
Le souvenir de Guéshé Rabten et la présence de sa réincarnation Rabten Toulkou Rinpotché, en qui on peut reconnaître, dès son plus jeune âge, les qualités d'un grand maître, nous emplissent d'une certitude: aucun plus grand avantage ne pourrait être accordé à un être dans cette vie que celui de pouvoir le rencontrer, même si l'on croisait le Bouddha pleinement Illuminé en personne.

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